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Sally Tates

 ::  :: Le Baptême :: Hallelujia !
Mar 6 Fév - 12:26
Sally Tates
ft. Christina Ricci

Âge : 40 ans
Statut sanguin : Moldu
Situation conjugale : Mariée
Métier/études : Animatrice d'un talk show
Entité abritée : Aucune
Pouvoir(s) : Aucun
Arme(s) : Un colt dans son sac à main
Aptitude(s) spéciale(s) : Un humour communicatif, un charisme évident...
Signes distinctifs : Rien de particulier
Caractère

Un humour communicatif - Charmante - Hypocrite - Maligne - Flamboyante - Opportuniste - Imprudente - Grandiloquente - Sait se faire aimer facilement - Autoritaire - Cynique - Travailleuse - Égocentrique - Égoïste - A du sang-froid - Calculatrice - Méfiante - Extravertie - Critique - Ambitieuse - Un caractère dont l'essence même est de ne penser qu'à soi, avec une réflexion proche du "Après moi le déluge".

La Guerre & Moi

Je suis pleinement consciente d'être un outil de propagande de la dictature qui est mise en place. Je ne remet pas en question l'ordre établi, et même j'ajouterais que je l'appui avec une grande sincérité. J'ignore si les sorciers sont aussi puissants, je suppose que non puisque les revolvers ont eu raison de leur baguette magique ; qu'importe, c'est la loi du plus fort, et elle contienura de s'exercer jusqu'à ce que les sorciers disparaissent. On peut raisonnablement penser que des gens aussi faibles ne méritent pas la survie ; d'une certaine façon, on sait de toute façon que la différence provoque des guerres. Alors, que le meilleur gagne (et ça tombe bien, le peuple moldu est supérieur !). Ce temps de guerre est, à vrai dire, idéal pour la propagande sous toutes ses formes. Le divertissement que je propose fait partie du panem qu'on propose au peuple un peu abruti ; mais évidemment, se contenter de faire rire n'est pas suffisant, ainsi les médias n'hésitent pas à recourir - un peu grossièrement parfois - à instiguer la peur chez le peuple par des articles chocs qui montre l'imminence du danger que représentent les sorciers.


Un peu de vous

PUF : Morphée
Prénom : Zanzibar
Âge : Un milliard d'années
Un peu plus de vous : Vive les points de suspensions !

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Sally Tates
Nouvel Ordre
Nouvel Ordre
Sally Tates
Emploi : Talk Show
Date d'inscription : 01/02/2018
Messages : 5

Sally Tates Empty
Mar 6 Fév - 12:27
Ma Vie

CHAPITRE I

13 heures
- Sally, tu peux tout me dire, tout ce que tu diras dans cette salle y resteras. Secret professionnel. Je ne suis pas un bavard en plus, je regarde même pas ton talk show, que tu sois une célébrité m'indiffère...

Assise dans un confortable fauteuil, Sally regardait son vieux psychiatre avec un sourire rêveur. Il était vieux, il ressemblait à un vieux bouddha, serein et déconnecté du monde. La pièce était petite, éclairé d'une lumière douce et apaisante. Chaque fois, Sally s'y rendait, moins dans l'intention de s'y livrer verbalement que de profiter de l'atmosphère étrangement tranquille des lieux. Habituellement, elle éludait les questions, parlait de tout autre chose, cherchait à en savoir plus sur ce psychiatre dont elle n'avait en réalité cure. Alors, pourquoi cette fois-là avait-elle ressentie l'envie de parler ?

- Alors, qu'est-ce que vous voulez savoir ? Allez, je suis d'humeur à parler, vous pouvez me poser n'importe quelle question...

Le docteur quitta sa pose de bouddha une seconde, interloqué, puis, ramenant ses lunettes sur son nez, demanda :

- Dans quelle famille naît, grandit, évolue une Sally Tates ?
- Dans une famille banale, je suppose.
- Une héritière ?
- Non, non, j'ai des parents qui avaient assez pour me nourrir, pour payer le loyer de notre appartement, mais c'est à peu près tout. Rapidement, je me suis sentis étouffée, moi qui rêvais de... d'être une actrice, d'être aimée par des gens beaux comme des dieux...
- Ton enfance a été... banale ? Mais aucune enfance n'est banale, voyons !
- Mon père galérait pour garder un emploi plus d'un mois, il a pas mal travaillé dans des fast-food, au plus bas de l'échelle. A vrai dire, je suis né assez tardivement dans la vie de mes parents. Ma mère était à la limite de sa fertilité et avec mon père ils se sont dit que c'était le moment ou jamais pour avoir un enfant.
- Tu as donc été ardemment désirée, non ?
- Je ne suis pas le fruit d'un préservatif pas solide, si c'est ce que vous voulez savoir.

Le psychiatre ne pu réprimer un son saccadé accompagné d'expulsion de dioxyde de carbone que nous appelons vulgairement un rire.

- Et ton enfance, alors ?
- Apparemment, j'étais une teigne qui tirait les nattes de mes camarades, j'avais souvent des ennuis et me retrouvais devant le directeur de l'école... Je pense que j'avais beaucoup d'énergie à brûler, tout simplement. On imagine souvent qu'un enfant turbulent est un enfant à problème, alors que la plupart du temps, il étouffe de son quotidien morne.
- Pourquoi la télévision ? Pourquoi ? C'est arrivé comme ça ?
- D'autant que je me souvienne, j'ai toujours voulu être célèbre, adulée de tous, c'est fait...
- Sauf moi.
- Sauf vous, quoi ?
- Sauf moi, je ne t'adule pas, je ne regarde même pas ton talk-show.
- Oui, mais vous je m'en fous, vous n'existez pas, au fond. Vous faites partie de ces gens qui ne regardent pas quelque chose qui les révoltent et qui imagine que c'est suffisant pour parler de rébellion.

Cette fois, le psychiatre montra des signes d'agacement, serrant les poings et mordillant sa lèvre inférieure, écrivit quelque chose sur son carnet de note avec d'amples mouvements.

- Et comment êtes-vous devenue animatrice de talk-show ?
- Ah ? vous vous y intéressez tout à coup ?
- C'est pour le travail, c'est différent, si vous imaginez toutes les histoires que j'entend sans en avoir envie...
- Curieux... un psychiatre qui n'aime pas écouter... Enfin bref... Tout ne s'est pas fait naturellement non. J'ai galéré une bonne partie de ma vingtaine à chercher des films, des séries qui pourraient m'embaucher.
- Alors, vous avez fait la pute ?
- ... la quoi ?
- Vous avez obtenu des rôles mineurs en suçant des bites ?
- Beurk, non... Pour tout dire, le sexe est une chose qui m'indiffère, homme ou femme, je ne me sens attiré par personne... Enfin, c'est vrai qu'avec un tel détachement j'aurais pu plus facilement peut-être. Mais je voulais réussir grâce à mon talent.
- Et ça vous a mené où ?

Sally sortit son téléphone tandis que son docteur lui disait qu'il était interdit d'utiliser tout appareil électronique durant ses séances ; mais le faisant taire d'un geste autoritaire, elle lui montra sur son écran sa filmographie sur le site IMDB.

- Je ne connais aucun titres... ou alors c'était nul.
- C'était nul, mais il y a quand même des films qui ont cartonnés. C'est des comédies romantiques, des sitcoms débiles, des séries policières redondantes... Bah ! il faut croire que je n'ai jamais convaincu à l'écran avec mes talents d'actrices.
- Alors, vous êtes arrivé comment là où vous êtes ? Ne vous faites pas prier, je trépigne d'impatience...
- Ne soyez pas trop sarcastique, ou je vous fais buter par mon garde du corps, et je vous promet que seule votre femme vous pleurera, pauvre minable...
- Je n'ai pas de femme...
- Eh ! bien avec votre gueule, ça ne m'étonne qu'à moitié !
- Je suis veuf !
- Oh ! elle se sera suicidé pour ne plus voir votre tronche...

Le psychiatre se leva, désigna la porte en criant.

- C'est bon, ça va, je sors, mais ne comptez pas sur moi pour revenir.

Dehors, sous la pluie, son garde du corps Garner attendait en mangeant un sandwich. En apercevant Sally, son corps se raidit, son regard chercha le sien comme pour y trouver de secrètes réponses.

- Madame Tates ? Déjà de retour ?
- Oui, et nous ne reviendrons pas de sitôt, lui annonça Sally en grognant.

Il lui ouvrit la portière arrière d'une limousine et monta lui-même au poste de chauffeur. S'éloignant de la circulation, la voiture emprunta différentes petites ruelles qui finirent par les mener à une grande maison isolée de tout. Elle était magnifique, grandiose, les murs blancs étaient propres et entretenues. On accédait à l'entrée par un petit escalier qui était au bout d'une allée pierreuse de vingt mètres. Sur les côtés, il y avait des buissons taillés en différents animaux gigantesques : des lions, des serpents... Tout autour de la maison, comme pour contrebalancer cette sauvagerie, il y avait des fleurs qui y étaient plantés, et il y en avait également suspendues au-dessus, juste en-dessous de la gouttière. Il se ressentait dans toute ce luxe une certaine classe, mais aussi quelques fautes de goûts propre à la plupart des nouveaux riches.



CHAPITRE II

Plus tôt vers 7 heures du matin
Sally regardait le plafond, couché sur son lit, sans la moindre envie de simuler du plaisir tandis que John, son mari, avançait et reculait son corps dans un rythme de plus en plus effréné.

John finit par s'allonger à côté de Sally, heureux comme épuisé. Il avait dix ans de plus et tout le respect de sa femme. Il lui manquait, pensait-il, l'amour ou tout au moins l'affection de cette créature. Il ne comprenait pas, lui qui l'aimait tant, qu'elle fusse un aussi mauvais coup au lit. Un cadavre eût été plus chaleureux et généreux en caresse qu'elle. Ce n'était pas qu'elle refusait de baiser comme elle pouvait le dire si vulgairement, mais juste qu'elle y participait passivement car elle n'était pas intéressée. John le savait. Ils en avaient parlé longtemps, plusieurs fois, puisque si l'union de leur corps avait quelque chose de dissonant, leurs conversations en revanche n'avait rien de creux. John l'aimait, Sally voyait en lui un être brillant, un mentor, un conseiller ; bref, un collaborateur précieux.

Entre eux se livrait la bataille d'une entente cordiale depuis des années, depuis la fin de sa vingtaine. A l'époque, sillonnant les castings de films commerciaux et sans ambitions, Sally avait le sentiment de n'avoir rien accompli. Personne ne la voulait en tête d'affiche. Certains ne la trouvait pas belle comme il faut, belle comme la norme l'exige. Si elle avait eu un bon agent, elle aurait pu en jouer de son physique, certes attrayant mais bizarre, et elle aurait pu jouer un temps pour des réalisateurs indépendants excentriques, puis trouver la reconnaissance à travers des festivals pompeux et snob. Mais ce n'était pas le cas.

Puis, voilà qu'elle le rencontre. John était un sous-fifre d'un directeur de casting un peu bête. Sally sortit son texte et l'interpréta d'une manière complètement décalée, loin du ton du film ; le directeur du casting coupa net la jeune femme dans son élan et trancha :

- Vous n'êtes pas prise.

Mais Sally s'en foutait et continua, continua, continua, emporté par une rage qui lui donnait un ton acide. John à côté, fasciné par cette performance qui n'était pas celle attendue, la prit par le bras pour la faire sortir. Baignant de son regard admiratif la jeune femme, il la complimenta, navré.

- Si c'était moi qui devait choisir, vous seriez la star du film !

Sally le regarda dans les yeux et haussa les épaules d'un air égale.

- Vous auriez tort, alors. Dans dix ans, le nom de Sally Tates n'aura pas plus d'importance qu'une chiure de mouche.

Par des circonstances étranges, ils se retrouvèrent à boire un café dans un bar embrumé par des cigarettes, chatoyant de chansons douces et optimistes comme "Raindrops Keep Fallin' On My Head" de B. J. Thomas.

- Au fond, dit John, vous n'êtes peut-être pas faite pour le cinéma ou les séries... mais vous avez du talent.
- Alors je fais quoi ? Du théâtre ?
- Du théâtre ? Oh ! Gosh ! Non, non, ne faites pas ça, le théâtre c'est la mort. Vous pourrez en faire si vous n'avez rien d'autre ou si vous devenez une célébrité reconnue... Mais c'est une perte de temps.
- Je ne suis pas d'accord... mais passons.
- Vous êtes faites pour la télévision.
- Quoi ?
- Je sais que ma proposition va sembler un peu cavalière et si ça ne vous plaît pas, excusez-moi d'avance...
- Eh ! bien, allez-y !
- Si vous faites un peu de stand-up...
- C'est un peu du théâtre ça, non ?
- Ne me coupez pas, s'il vous plaît. Non c'est pas du théâtre, le stand-up c'est cool.
- D'accord, mais ça rapporte pas un rond...
- Je suis prêt à vous financer une tournée, voilà ma proposition...
- ... cavalière. Je... sais vraiment pas quoi répondre.
- D'accord ?
- D'accord...

Quel étrange marché. Elle le rencontre et deux heures après, il devient son manager. Si le monde n'est pas surprenant...

Sally était très doué dans l'improvisation ; au contact de professionnel, elle acquis des techniques efficaces pour faire rire. Quel drôle de gagne-pain... En deux ans, Sally était devenue une figure importante de la scène de l'humour. Au fur et à mesure, sa renommée perçait même auprès des non-avertis. Sur le moment, Sally se disait qu'elle pourrait profiter de ses faits d'armes pour retenter les castings. Mais John n'était pas favorable. En plus de l'avoir lancé dans le monde du show-biz avec fracas, il avait pour elle tout l'amour du monde... C'était un malin, un rusé, un roublard, il savait ce qui était le mieux pour elle. Bien qu'elle aimât prendre elle-même ses décisions, elle savait écouter les arguments des autres, et de John en particulier. Il lui expliqua en quelques mots la dureté du monde pour les actrices (elle le savait un peu, l'ayant expérimenté pendant sa vingtaine) et qui laissait souvent les vieillissantes sur le bas-côté. Sally n'était plus une jeune première... Mais elle pouvait user son talent à la télévision où vieillir n'était pas un problème si on était l'animateur d'une télévision.

- J'ai proposé à la BBC un talk show dont tu serais l'animatrice... Ils voudraient te rencontrer !

Sally l'embrassa. C'était une chose qu'elle n'avait jamais faite, mais l'enthousiasme lui avait donné envie de le contenter, lui qui voyait tant en elle.

***

Sally se leva du lit ; John voulut lui embrasser la main qu'elle avait négligemment laissé passer devant lui. Elle l'ôta avec une certaine vigueur, toujours si peu à l'aise avec ces gestes d'affections, même après toutes ces années.

- Que t'aime pas le sexe, d'accord, mais même des câlins innocents t'en veux pas ?
- Mon cher John, tu es tout sauf innocent, tu es le plus gros obsédé que je connaisse !
- Je proteste ! Je ne suis pas gros...

De sa main, elle poussa par jeu la tête de John qui retomba couché sur le lit.

- Tu prépares le café ? demanda-t-il
- Oui, bien sûr, et tu veux tes pantoufles et un cigare avec ça ?
- Oh, allez ! J'ai la flemme, moi...
- Honey, j'ai une émission à préparer pour... ce soir, j'ai peu de temps.
- Sal', il est sept heures du mat', tu peux bien prendre le temps de...

Cette fois, Sally haussa la voix:

- Je dois travailler, alors bouge toi le fion et prépare nous du café, je te rejoins avec mon ordi dans la salle à manger.

John se leva du lit en ronchonnant et traînant des pieds. Sally avait fini par développer des rapports autoritaires avec son mari. Elle était reconnaissante de ce qu'il avait fait, mais comme tous les gens flamboyants, elle avait une haute conscience d'elle-même et elle refusait qu'on lui ordonne de faire quoique ce soit - même du café.

***

Cela faisait une trentaine de minutes qu'elle pianotait sur son ordi portable, installé et branché sur une table luxueuse lorsque John revint avec un plateau d'argent sur lequel était posé deux énormes tasses de cafés. Elle attrapa l'anse d'une des tasse sans regarder et bu une gorgée, concentré sur le texte qu'elle écrivait.

- John, ton café  a un goût de mazout, va plutôt me faire un thé, tu seras mignon...
- Tu traiterais mieux un sorcier que moi !
- Je ne laisserais aucun sorcier me faire des cochonneries, John-John.
- Sous prétexte que j'ai le droit de ramoner ta cheminée de temps en temps... j'aimerais que tu aies autant d'égard pour moi qu'avant...

Cette fois, Sally leva les yeux de son texte. Ses lunettes carrés glissèrent sur le bout de son nez tandis qu'elle regardait son mari dans les yeux.

- Tu trouves que je te manque de respect ?
- Oui.
- Je suis désolé que tu ressentes les choses comme ça, mais je pense que je te respecte comme il faut...
- Ce n'est pas du manque de respect, c'est plus subtil que ça.

Sally fronça les soucils, pensive, puis lâcha :

- John, aurais-tu tes règles par hasard ? Je te trouve à fleur de peau aujourd'hui...

Dix minutes plus tard, John revint avec le thé. Il lu les journaux en lapant son café comme un lapin. S'il trouvait une information intéressante, il la disait à Sally qui pouvait décider d'écrire là-dessus si le coeur lui en disait.

Ce n'est que vers onze heures qu'elle se leva, ayant terminé une bonne partie du travail d'écriture.



CHAPITRE III

23 heures

Sally s'assit sur le siège passager de la voiture qui démarra sans tarder. Le trajet silencieux juste après l'émission qu'elle venait d'animer lui permettait de reprendre ses esprits. Une fois de plus un succès, elle savait qu'elle ne le devait qu'à elle-même, ainsi qu'aux relations habiles qu'elle avait su nouer. Dernièrement avec Neil Corrigan par exemple. Un type qu'elle ne portait pas particulièrement dans son coeur mais qui lui avait offert un poste haut placé, alors finalement un peu quand même.

Elle contemplait son passé avec un certain dédain. Un jour, elle avait été idéaliste ! Elle tourna la tête vers la fenêtre et lâcha un rire amer. Elle pensa à ces événements dont elle n'avait pas touché un mot à son psy, plus tôt dans la journée... ces événements qui avait fait de Sally Tates la Sally Tates qu'elle était devenue.

A l'époque, âgée de vingt ans, armée de son optimisme et de sa naïveté, elle était tombée amoureuse d'un membre haut placé de l'Ordre, un certain James qui aujourd'hui est probablement un paria - mais Sally ne veut même pas le savoir. D'une manière ou d'une autre, elle l'avait séduit (ou du moins le croyait puisque la réalité fut tout autre). Peu sûre d'elle, de sa personnalité, de son physique, elle fut sensible à ses compliments, à ses caresses, à sa galanterie, à sa beauté qu'elle croyait divine. Bien qu'elle ne fut pas très à l'aise de certaines... libertés qu'il pouvait prendre, elle n'imaginait pas lui refuser quoique ce soit. Avec du recul, elle pouvait voir qu'il l'avait manipuler, qu'il avait joué avec ses sentiments... il était allé jusqu'à l'engrosser ; tout ça pour quoi ?

Elle se souvenait de ses promesses : il allait l'aider à percer au cinéma, à la télévision... oh, c'est vrai, grâce à lui, elle avait obtenu des rôles mineurs, des personnages aussi vite vu qu'oubliés par le spectateur... et puis, elle avait comprit. Il ne l'aimait pas, il ne la trouvait pas jolie. Dire qu'elle en fut dévastée serait froid et n'expliquerait que la surface des événements. Elle se retrouvait enceinte de huit mois, rancunière et boudeuse, ne voulant plus porter l'enfant de James... Elle exprima son désir d'abandonner l'enfant à la naissance ; alors, peut-être fut-ce un geste d'humanité de cet enfoiré de James ? Toujours est-il qu'il ne laissa pas l'enfant dans un orphelinat mais qu'il lui trouva une famille parmi ses amis. Sally ne chercha jamais vraiment à savoir ce qu'était devenue l'enfant, ne le considérant pas vraiment comme le sien. D'ailleurs, elle se promit de ne plus jamais en avoir...

- Madame ? demanda le chauffeur sans tourner la tête de la route. Loin de moi l'idée de troubler votre repos mais...
- Quoi ? Allez-y... C'est trop tard maintenant, je n'arriverais pas à replonger dans mes rêveries...
- Vous vous souvenez la piste que vous m'avez demandé de suivre concernant cet enfant...
- Aujourd'hui devenu adulte... Oui, je me souviens, naturellement. Vu tous les éléments vous vous aviez en mains, je ne doute pas que vous l'avez retrouvé ?
- Oui, en effet. Sans problème.

Sally sourit, peut-être de satisfaction même si elle n'aurait pu dire elle-même ce qu'elle ressentait précisément à ce moment-là. Le chauffeur reprit:

- Que souhaitez-vous que je fasse ?
- Nous devrons faire preuve de discrétion... J'ignore ce qu'une information pareille pourrait provoquer dans les médias à mon propos, mais quelque chose me dit qu'il vaut mieux la laisser secrète...
- Je comprend vos raisons, madame, inutile de me les expliquer.
- Bien. Il se pourrait cette semaine que nous allions lui rendre visite, à cet enfant devenu adulte... Mais cet enfant doit ignorer que je suis sa mère, me comprenez-vous toujours ?
- Que je comprenne ou non vos motivations, je suivrais vos ordres à la lettre.

Bientôt, ils arrivèrent au manoir de Sally Tates. Cette nuit-là, elle travailla jusqu'à fort tard, plongeant un oeil sur l'actualité puis sur ses notes, essayant de rédiger des sketchs suffisamment originaux pour la prochaine émission. Comme souvent, elle avait l'impression de ne pas y arriver ; comme à chaque fois, elle y arriverait...

Elle se coucha après quatre heures de travaux intenses, rejoignit son mari dans son lit et s'endormit, sans angoisser davantage à propos du lendemain.



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Sally Tates
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Mar 6 Fév - 21:24


Puis-je avoir la prétention, pas même si hypocrite que cela, de te souhaiter la bienvenue en ces terres ô combien inhospitalières ma chère et si vieille amie ? Ange

J'ai édité ta fiche afin de la mettre aux bonnes couleurs et pris un plaisir sincère à relire ta plume comme toujours aussi aiguisée que personnelle. Tu le sais, j'adore chacun de tes personnages et il me tarde de voir ce que donnera Sally en jeu !
Et bien évidemment nous reparlerons avec le plus grand sérieux de nos divers liens n'est-ce pas ? Sally Tates 1443399959

Et j'allais presque oublier mais, après tout ce n'est guère que la redite d'une formalité : tu es bien sûr validée ! Sally Tates 3763080467
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James
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