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Lucy Black " Entre l'Ombre et la Lumière j'oscille sans cesse" [FINIE]

 ::  :: Le Baptême :: Hallelujia !
Ven 9 Fév - 11:02
Lucy Black
ft. Barbara Palvin

Âge : 24 ans
Statut sanguin : Il y a toujours eu comme le plus sulfureux des voiles sur ces origines qui furent celles de ma famille et que mes parents ont toujours si bien pris soin de me taire. Comme si le secret dont je découlais était trop lourd à assumer. Pour être honnête mon père lui-même ne me m'avait jamais caché son envie d'oublier toutes ces horreurs qui avaient trop bien bouleversé sa vie. La seule chose que je parvins à découvrir, et encore bien tardivement, c'est que j'étais d'une lignée au sang aussi pur que parfaitement timbré. Mais mon père, comme s'il avait voulu briser une malédiction, avait tout fait pour ne pas entretenir cette pureté dont j'aurais pu parier qu'il avait honte. Et sans doutes est-ce pour cela que je naquis de ses amours avec une moldue, faisant de moi une sang-mêlé. Et j'en suis extrêmement fière !
Situation conjugale : Franchement, je ne pensais pas pouvoir jamais éprouver ce que je ressens pourtant, et à mon plus grand désarroi, pour Adrien... Non mais franchement, je ne voulais pas ça ! Et je sais très bien que lui non plus. Parce qu'il aime sa femme et que, aussi fort ai-je pu essayer, je ne la hais pas au point de ne pas me sentir coupable. Gaëlle est une chic fille et elle ne mérite pas la trahison qu'Adrien et moi lui infligeons encore et encore. Oui, j'ai des scrupules ! Je suis la maîtresse d'un homme marié.  J'aimerais ne pas l'être mais je ne peux pas non plus renoncer à cette liaison amorale et indécente. Malin ? Non. Mais que suis-je supposée faire hein ? Me pendre ? J'y ai songé figurez-vous !
Métier/études : Etudier n'a jamais été un but en soi pour moi. Oh peut-être que dans un autre monde qui n'aurait pas été en guerre peut-être bien en effet aurais-je pris le chemin des universités et me serais jetée dans des études quelconque. Mais en ces temps agités où survivre et lutter pour sa liberté est une priorité de chaque instant je préfère m'engager et agir que de théoriser ! Je n'ai pas la culture de beaucoup et je m'en moque ! Car sur un champs de batailles et baguette à la main je sais être à ma place. Je suis une résistante le reste je m'en contrefous !
Entité abritée : Léviadée... Moi qui voulait tant en apprendre plus sur mes origines je fus bien perfidement servie quand cette entité hybride surgit de nulle part pour mieux venir s'imposer à moi. Lui et moi n'eûmes pas même le temps de lier connaissance et de nous apprivoiser que déjà l'exorcisme que j'endurais nous sépara. Pour toujours ? Officiellement, oui. Et c'est même une chose dont je ne peux que me réjouir. Etre résistante est déjà un bien dangereux chemin de vie. Devenir une Elue est du pur suicide ! Et si Adrien semble fort bien s'accommoder ce n'est pas mon cas. Mais je ne suis pas non plus candide au point d'en devenir stupide ! Et je sais, ou plutôt je sens, que Léviadée est toujours en moi. Affaibli et meurtri mais toujours là. Je ne l'ai confié à personne. Vraiment personne. Parce que je ne suis pas certaine de vouloir laisser mon Entité reprendre de la vigueur et des forces. Et je comprends mieux maintenant les réticences et les angoisses de mon père : notre héritage ? Une pure malédiction !
Pouvoir(s) : Tous les pouvoirs que peut posséder une petite sorcière telle que moi... Maintenant, si vous vouliez savoir quel est le pouvoir que j'ai hérité de Léviadée je vous dirais que je n'en ai pas la moindre petite idée ! Et que je ne suis pas pressée de le découvrir car aussi impressionnant soit-il il ne pourra m'apporter que les pires des convoitises et des ennuis ! Alors, merci mais non merci, je passe mon tour...
Arme(s) : Pourquoi est-ce que je délaisserai ma baguette adorée pour user des jouets préférés de mes ennemis ? Jamais ! Le faire serait me laisser assimiler, gagner par leur culture meurtrière et je m'y refuserai toujours ! C'est clair ou faut-il que je répète ?
Aptitude(s) spéciale(s) : Survivre ne vous semble pas suffisant ? Désolée mais je n'ai rien d'exceptionnel d'autre à vous confier et quand bien même cela serait le cas je ne m'aviserais pas de dévoiler ma main en vous le confiant. Méfiante ? Affirmatif !
Signes distinctifs : Un tatouage à ma nuque et qui trahit trop bien ma nature d'Elue. Je ne sais pas en quoi il évoluera mais quelque chose me dit que je ne vais pas apprécier de le voir s'étendre celui là... Sinon je suis aussi phobique et le noir me terrifie au point de me faire perdre tous mes moyens. Vu mon engagement combattant cela peut paraître risible mais c'est surtout bien handicapant... Autre petit détail ? Non, rien... Si je ne l'ai pas encore confessé à Adrien, le principal intéressé après moi, ce n'est pas à vous que je vais le dire !
Caractère

Fière ~ Râleuse  ~ Bien trop impulsive  ~  Susceptible  ~  Peu encline à respecter l'autorité même, surtout,  celle de mon amant  ~  Déterminée au point d'en devenir parfaitement bornée  ~ Téméraire au point de flirter si volontairement avec le suicide  ~  Capricieuse à tendance chieuse  ~  Idéaliste et, même si je le nierai toujours farouchement, je suis un brin rêveuse  ~  Fidèle et loyale  ~  Extrêmement rancunière  ~  Suis parfois sujette à des excès d'une violence incontrôlable  ~ Bien moins sûre de moi que je ne le prétends  ~  Terrorisée dès que la nuit tombe ou que la lumière s'éteint  ~ Impudique en tout sauf dès lors que l'on ose aborder le sujet des sentiments  ~  Provocatrice mais exècre être provoquée en retour  ~  Jalouse et envieuse  ~ Complètement hermétique à l'humour que je trouve généralement lourdingue et navrant  ~  Ai un besoin viscéral de reconnaissance et d'amour  ~ Complexée par mon manque de culture et d'éducation  ~  Aimerai aussi être un peu plus féminine pour aussi ridicule que cela puisse sembler pour moi ça compte !  ~  Complexe et terriblement paradoxale  

La Guerre & Moi

N'est-il pas ridicule de demander aux gens ce qu'ils pensent de la guerre quand ceux-ci, tout comme moi, n'ont jamais connu que ça ? La guerre, je n'ai jamais que ça ! Elle est tout à la fois pour moi. Ma plus vieille amie, celle qui m'accompagnait dans chacune de ces promenades que mon père et moi nous aventurions à faire en dehors de ces horaires que le pouvoir aurait tant voulu nous voir respecter. Elle fut aussi cette garce qui fit, à de si nombreuses reprises que je cessais bien vite de les compter, couler mes larmes devant toutes ces horreurs dont elle était la si fière génitrice. D'ailleurs, et aussi dément que cela puisse sembler, la guerre fut une mère pour moi qui n'ait jamais connue la mienne. La guerre m'a élevée, construite et, au fond, permis de devenir l'une de ses pires ennemies d'aujourd'hui. Ne me demandez pas ce que la guerre est pour moi, vous ne le comprendriez pas. Pour moi, elle tient en ces deux mots : alpha et oméga. A chacun d'y voir et d'y comprendre ce qu'il souhaite pour ce que cela m'importe de toute manière...  


Un peu de vous

PUF : Chouchounette bichette Titine ... La sadique, la perverse, la folle aussi... Vous en voulez d'autres ? Mais je vous attends mes Chouchounoux baptisez moi ! Je n'en ai jamais assez ! :meow:
Prénom : L-U-C-Y c'est même écrit en très gros sur ma fiche... L'autre, le vrai ? Oops ! J'ai oublié ! Ange
Âge : le même qu'hier à la même heure mais plus un
Un peu plus de vous : Je veux rp ! Je veux rp ! Je veux rp ! Lucy Black " Entre l'Ombre et la Lumière j'oscille sans cesse" [FINIE] 2520459533 ( et je prendrais bien un vanilla latte por favor !  :café:: )

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Lucy Black
Elue
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Lucy Black
Emploi : Résistante quoique certains en pensent !
Date d'inscription : 09/02/2018
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Lucy Black " Entre l'Ombre et la Lumière j'oscille sans cesse" [FINIE] Empty
Ven 9 Fév - 11:10
Ma Vie

CHAPITRE I



Longtemps, Nicolas avait redouté cette grossesse que sa compagne lui avait annoncé, des étoiles au fond des yeux et son plus radieux sourire aux lèvres. Lui avait souri en retour et pris dans ses bras celle qu'il aimait tendrement et dont il se refusait à gâcher la joie. Hayley était une femme formidable et d'une beauté sans pareil ! Et dès qu'il l'avait vue il en était tombé fou amoureux, l'avait poursuivie de ses tendres ardeurs des mois et des mois durant avant que, enfin, elle ne lui cède. Trois années merveilleuses que pas un seul nuage, pas même celui de la guerre, ne vint jamais menacer. Mais cette grossesse... cet enfant à naître... Nicolas savait que cela finirait tôt ou tar par poser problème... peut-être même bien par faire imploser en vol leur si parfait bonheur. Car le jeune homme ne s'était pas montré parfaitement honnête avec sa dulcinée. Hayley était parfaite... et parfaitement moldue. Et pieuse... terriblement pieuse. Elle ne détestait pas les sorciers, non, mais comme nombre d'endoctrinés, elle s'en méfiait. A plusieurs reprises Nicolas avait pourtant tenté d'aborder le sujet, mais jamais les réponses de sa belle ne lui avaient donné le courage de lui confesser son si pesant secret. Ce sang sorcier aussi pur que maudit qui était le sien et qui, sûrement, serait celui de leur enfant.  

Nicolas avait eu peur de la réaction de Hayley, s'était imaginé les pires des scénarios... Mais la réalité n'en fut que plus pathétique encore. Lorsque Lucy naquit la joie des jeunes parents ne fut que de bien courte durée. Leur fille ne savait pas même encore tenir assise que, déjà, les craintes de son père se réalisait et la magie de l'enfant, elle, s'éveillait. Ce n'était que de bien innocents et somme toute charmants petits tours mais c'en fut déjà beaucoup trop pour Hayley. Choquée, autant par la nature de sa chair que par la trahison de celui qu'elle avait aimé, la jeune femme s'en était allée. Elle ne dirait rien à personne, ne dénoncerait jamais ni le père ni l'enfant mais elle ne voulait plus jamais entendre parler d'eux. Nicolas ne chercha pas même à la retenir. Cela aurait été parfaitement inutile. Et puisqu'elle leur laissait au moins la chance d'éviter les ennuis le jeune homme ne se le fit pas dire deux fois. Le lendemain du départ de Hayley, le cœur brisé et une toute jeune enfant dans les bras, il transplana, quitta Londres pour mieux se rendre à Paris. Là où personne ne les connaissait et où, il l'espérait, Lucy pourrait mener la plus paisible et normale des vies.  

Mais cela était-il seulement possible ? Plus Lucy grandissait plus la magie en elle gagnait en intensité et en puissance. Sans compter toutes ces attitudes, ces petits riens chez elle et qui sans cesse donnaient au jeune père l'impression de retrouver, l'espace d'un instant, ses propres parents. Quand elle se perdait dans ses pensées, s'emparait de ses crayons de couleur pour mieux se mettre à dessiner, des heures durant, c'était son père Lex qu'il retrouvait. Et quand elle se faisait espiègle, insolente et lui tenait tête parfois des heures durant là c'était sa mère Thémis qui reprenait étrangement vie au travers elle. Et, quand bien même il ne le lui dit jamais, Nicolas était fier de voir en elle leur si noble lignée se poursuivre. Oui, il était fier ! Lui qui n'avait pas su assumer le poids de son sang et de ses gênes,  pressentait que sa fille réussirait probablement là où lui n'avait pas même tenté. C'était trop dur ! Beaucoup trop dur ! Et encore bien trop pénible pour qu'il puisse seulement s'en ouvrir à celle qui commençait à poser bien des questions. Lucy était curieuse, avide de comprendre et de savoir. Mais jamais il ne parvint à lui dire la vérité.

Qu'en septembre 2001 ses parents, alors de simples amis, avaient pris part aux événements tragiques de New York. Deux enfants que la vie n'avaient jamais épargnés et qui, au plus fort de la tourmente et de la confusion, avaient fini par se trouver. Lex pleurait la mère de ses deux enfants et Themis, elle, était là. Les deux damnés finirent par aller au bout de ce qui couvait peut-être depuis bien plus longtemps que les principaux intéressés ne se l'avouaient eux-mêmes. Nicolas dut son prénom au premier des frères de sa mère, celui avec qui elle grandit et qui, le premier, l'entraîna dans le monde nébuleux des mages noirs. Quand il se laissait aller à y songer, Nicolas ne pouvait s'empêcher de penser que sa mère avait brûlé sa vie, aimé des hommes qui ne lui avaient jamais rien apporté que désillusions et ennuis. Elle n'était pas cette garce que tous dépeignaient mais une fille trop fragile qui s'était endurcie pour survivre. Peut-être si elle et son père s'étaient rencontrés ou déclarés plus tôt... Peut-être que tout ce gâchis aurait pu être évité ! Themis était morte  et Lex s'était alors jeté à corps perdu dans ces réseaux qui annonçaient les prémisses de la résistance. Un jour il était parti en mission et n'était jamais revenu.  

Nicolas ne s'était jamais totalement remis de la perte de ses parents. Et c'est pour cela, pour préserver Lucy de la si triste et funeste histoire de leur famille qu'il l'a emmenée si loin de ses racines. C'est pour la protéger qu'il a toujours refusé de lui répondre lorsqu'elle insistait, piaffait et s'énervait de ce mutisme qu'elle ne comprenait pas et qui la laissait plus perdue que jamais. Nicolas savait qu'à ce petit jeu là il prenait le risque de la perdre. Mais il préférait cela à exposer trop tôt celle qui, il le sentait jusque dans ses tripes, finirait bien par l'être tôt ou tard. Car les entités de ses parents avaient fusionné, donné naissance à une entité nouvelle. Celle qu'il sentait parfois en lui. Comme si un éclat était demeuré fiché en son âme. Oh un si minuscule éclat qu'il ne risquait rien de bien méchant. Mais un éclat qui, aussi minime soit-il, lui faisait ressentir toute la puissance de l'Entité. Celle qui, il le savait, finirait un jour par revenir. Vers Lucy.  



CHAPITRE II



La vérité finit toujours par éclater. Et, le plus souvent, elle fait vraiment très mal. Un soir Lucy était rentrée chez elle, la fureur luisant au fond de ses yeux et les larmes dévalant sur ses joues. Ses lèvres tremblèrent alors qu'elle confronta, pour la toute dernière fois, son père à ses mensonges par omission. Elle savait... tout ! Sur ces ancêtres dont elle ne portait que le plus glorieux des noms mais dont on avait si sciemment omis de lui expliquer la bien maudite histoire. Celle qui, en 2001, avait fait de ses grands-parents deux de ces fous damnés qui avaient si bien contribué à libérer les Entités ! Et c'était leur sang coulait dans ses veines ! Lucy pleurait, hurlait, ne comprenait pas... ne comprenait plus ! Qui étaient-ils ? Qui était-elle ? Non, qu'était-elle vraiment ? Son père n'avait rien répondu, conscient que sa fille ne l'écouterait plus jamais. La douleur l'aveuglait bien trop. La fureur grondait bien trop fort en elle... Cette fureur que Nicolas avait toujours craint de voir s'éveiller chez son enfant. Celle qui ouvrait les plus dangereuses des portes. Celle qui menait sur les plus sombres des chemins. Celle qui, toujours, avait fini par mener les leurs à leur perte. Lui-même avait presque failli y succomber et seul son éloignement de toute magie et de tout sorcier l'en avait préservé. Mais ce destin qu'il avait nargué, défié pour mieux le renier revenait aujourd'hui le punir en s'emparant de Lucy. Elle qui lui déchira le cœur pour mieux le piétiner quand elle ramassa quelques affaires et s'en alla, claquant la porte sans même un mot ou un regard pour celui qui ne la retint pas. Lucy était une Mayfair et une Black. En elle, en ses veines, coulait le plus maudit mais le plus valeureux des sangs sorciers. Et la seule chose que Nicolas puisse espérer c'est que, contrairement à tant d'autres avant elle, son enfant saurait faire les bons choix. Et qu'elle trouve celui qui saurait la protéger. Du danger, de la guerre mais surtout et avant tout... d'elle-même.  

Après s'être enfuie de chez son père Lucy avait erré pendant quelques semaines, se faisant héberger et nourrir par ces si nombreux amis qui étaient les siens. Une vie de bohème et d'insouciance qui l'amusa... un temps. L'école n'était plus qu'un vague souvenir sur lequel la jeune rebelle refusait de s'attarder plus de quelques secondes. L'avenir n'était plus qu'une chose sombre qu'elle s'empressait d'oublier au fond de tous ces verres qu'elle enchaînait jusqu'à ne plus même être capable ni de les compter ni encore moins de les remplir. L'alcool lui brûlait la gorge, anesthésiait son esprit et lui permettait d'oublier, ne serait-ce qiue quelques heures, ce qui revenait toujours la hanter dès que la lucidité - et la sobriété- lui étaient momentanément rendues. Lucy n'arrivait toujours pas à digérer cette réalité qui était et serait toujours sienne. Elle était une sorcière, ça l'avait toujours su. Mais la jeune femme ne pouvait s'empêcher de penser que si son père en avait eu la possibilité s'en doutes se serait-il arrangé pour lui cacher cela aussi ! Et, en fin de comptes, c'était surtout cela qui la rendait ivre d'autant de colère que de tristesse. Que son père, cet homme qu'elle avait adoré toute son enfance et en qui elle portait la plus aveugle des confiances ait pu lui mentir. Entre eux c'était à la vie à la mort, non ? Entre eux il ne devait y avait y avoir aucun secret ! C'était lui qui l'avait dit … à croire que les promesses n'engageaient réellement que ceux qui avaient la bêtise d'y croire !  Et Lucy, elle, devait être la reine des imbéciles vu le nombre de couleuvres qu'elle avait si gentiment avalé toute sa vie durant !

Pendant des mois elle tenta d'oublier. Tout et tout le monde. De s'oublier elle-même surtout. Mais comment oublier la magie qu'on sait et sent trop bien grouiller sous sa peau ?  Etsi ses amis, pas vraiment les plus recommandables qui soient, se contrefichaient éperdument de la guerre celle-ci eut vite fait de se rappeler au bon souvenir de Lucy. Il n'était pas encore midi ce jour là que la demoiselle de tout juste seize ans était déjà parfaitement ivre. Elle s'était affalée sur un canapé miteux quand son ami était entré en hurlant et en brandissant sous son nez cette affiche que la jeune fille refusa tout d'abord, et dans un grognement exaspéré, de regarder. Mais quand les mots qui accompagnaient le tout parvinrent à ses oreilles les vapeurs d'alcool se dissipèrent aussitôt. L'instant d'après Lucy était sur ses pieds et cherchait aussi désespérément que nerveusement sa baguette. Ses gestes étaient mal assurés, trahissaient sa peur, son angoisse. Ses amis avaient bien tenté de la retenir mais rien n'y avait fait. Et, quelques minutes plus tard, Lucy courait au travers du dédale des rues de Paris. Son cœur palpitait à tout rompre, menaçait à chaque instant d'exploser. Et en son esprit tournoyaient toutes ces horreurs qu'elle se souvenait avoir lancées à la figure de son père juste avant de le quitter. De le planter et de le laisser seul. Elle avait refusé de lui laisser une chance, une seule petite chance, de s'expliquer ! Elle l'avait rejeté, maudit... Des larmes qui coulaient sans qu'elle puisse seulement les retenir et qui brouillaient sa vue. Au loin, si loin, se dessinait la silhouette de ce bûcher que l'on achevait de monter et sur lequel seraient bientôt immolés plusieurs sorciers. Son père serait du nombre. Son père...  

Elle avait allongé la foulé, puisé dans toutes ses forces pour courir encore plus vite que le vent lui-même... Se maudissant de n'avoir pas voulu suivre ces cours improvisés de magie que son père avait bien tenté de lui dispenser. Mais elle avait été aussi trop fière que stupide et s'y était toujours refusé. Si elle n'avait pas été aussi débile alors elle aurait su transplaner ! Si seulement elle avait été une meilleure fille alors peut-être son père ne serait-il pas sur le point de mourir ! Seul et sûrement encore persuadé qu'elle le haïssait... Lucy devait lui parler ! Elle devait le sauver ! Elle le devait … sinon comment pourrait-elle encore continuer à vivre avec pareil fardeau sur sa conscience ? Lucy ne le pourrait pas, et elle le savait. Lorsqu'elle arrivait les prisonniers avaient déjà été menés sur l'estrade et les bourreaux avançaient, torches en mains. La jeune femme, se contrefichant pas mal de ce qui pourrait lui arriver, avait fendu la foule, jouant des coudes, des pieds et même des dents pour parvenir à s'approcher de cette estrade où son père se trouvait. Elle hurlait, encore et encore, tentant d'attirer l'attention de celui à qui elle criait ses excuses. Son amour aussi et surtout. Elle ne pensait pas tout ce qu'elle avait dit ! Elle ne voulait pas que cela se passe ainsi ! Elle avait été bête ! Elle... l'aimait. Elle... avait besoin de lui. Tellement besoin de lui !  

Papa ! Papa !  

Elle s'époumonait, désespérait de jamais pouvoir arriver à temps. Mais elle suspendit sa course lorsqu'elle le vit tourner la tête dans sa direction. Nicolas l'avait vue. Et alors que le bourreau allumait les brindilles à ses pieds Lucy ne lut aucune peur dans les yeux de son père. Juste cette fierté dont elle l'avait toujours cru dépourvu. Et cet amour qu'il lui murmurait silencieusement. Mais déjà les flammes montaient, s'emparait de lui et faisaient hurler à s'en briser les cordes vocales celle qui refusait la réalité. La fureur, la tristesse se mélangeaient en elle, lui faisant perdre la raison. Déjà sa baguette sortait de la poche de son manteau et Lucy s'apprêtait à la brandir, vengeresse, quand une main ferme se referma sur son poignet. Si fortement que la jeune fille sentit quelques uns de ses os se briser. Puis une autre main qui s'emparait de sa taille si fine et la traînait à l'écart de cette foule, loin de cet ignoble spectacle dont Lucy, pourtant, refusait de détourner les yeux.

C'est mon père qu'ils tuent ! C'est mon père ! hurlait-elle en se débattant comme une furie, ruant, griffant et persiflant à tout va C'est mon père bordel ! Je dois y aller ! Je dois l'aider ! Je dois le...

Tu ne peux pas le sauver ! Tu ne peux plus rien pour lui !lui avait rudement asséné celui qui consentait enfin à la lâcher mais gardait entre ses mains sa baguette. Ton père est mort maintenant ou du moins je le lui souhaite sincèrement.

Qu'est-ce que ça peut bien te foutre ? Tu ne le connaissais même pas !

Nicolas et moi étions amis... Et que ta tête de piaf borné le comprenne ou non je m'en contrefous pas mal mais  sa mort aussi me touche. avait-il persiflé à son tour en la dardant de son regard d'acier et en s'allumant une cigarette avant que de lui jeter le paquet. Et de lui demander dans un nuage de fumée  Ni toi ni moi n'avons pu arriver à temps pour le sauver mais le venger et honorer sa mémoire cela te tente ?

Et pourquoi je te ferais confiance ? J'te connais pas moi !

Par Merlin que tu peux être bornée ! Ton père avait raison : pire qu'un troupeau de mules... puis, alors qu'il s'amusait de l'expression blessée de la jeune femme il avait fini par lui rendre sa baguette et par lui dire, son regard ancré au sien Mais il disait aussi que tu étais quelqu'un de bien et une sorcière douée. Qu'un jour, il l'espérait de tout cœur, tu nous rejoindrais.

Et c'est qui nous ?

La résistance, idiote ! puis alors qu'il détournait les talons il passa son regard par-dessus son épaule et lui lança, goguenard Alors Lucy tu te décides ? Tu viens avec moi et tu acceptes enfin d'assumer ce que tu es ou tu restes plantée là et tu continues de végéter ?

Elle lui dédia le moins poli de ses doigts mais le suivit néanmoins. Posant la première pierre d'une bien singulière relation qu'Adrien et elle ne faisaient que commencer à bâtir. Pour le pire bien plus que pour le meilleur cependant... La route de l'Enfer est toujours pavée des meilleures intentions, non ?  



CHAPITRE III



Adrien !

Lucy et lui revenaient de cette mission qui les avait retenus pendant près d'une semaine. Sept longues journées et bien plus horribles nuits pendant lesquelles tant de choses s'étaient passées. Ce devait être une mission de routine pourtant ! Rien qu'une ridicule petite mission... De celles auxquelles tous les hommes étaient maintenant, et malheureusement, plus que rompus. Rien qu'un peu de poil à gratter jeté avec facétie et provocation sur un pouvoir de plus en plus faiblard. Rien que de très ordinaire... alors pourquoi tout avait-il si mal tourné ? Pourquoi tout avait-il si bien basculé ? Et... pourquoi détesta-t-elle autant le voir se précipiter, sourire aux lèvres et étincelles au fond de ses yeux si bleus, vers cette femme que Lucy salua d'un vague signe de la main avant que de la darder froidement. Gaëlle... Celle qu'Adrien prenait dans ses bras pour mieux la faire tournoyer dans les airs. Celle qu'il ne reposait maintenant au sol que pour mieux s'abreuver à ses lèvres... Gaëlle... sa femme. Le mégot qu'elle jetait rageusement au sol avant que de l'écraser de la pointe de sa botte. Sa femme bon sang ! Et, elle, elle était quoi alors ? Une idiote ! Une bécasse qui s'était donnée à lui dans un moment d'égarement et de faiblesse ! Une saleté et méprisable maîtresse qu'il tenait dans ses bras une nuit mais qui cessait de compter dès que l'épouse légitime entrait dans son champs de vision !

Mais comment pourrait-il en être autrement ? Gaëlle était tout ce que Lucy ne serait jamais. Tout ce dont un homme ne pouvait que rêver... Auprès des hommes la femme d'Adrien, quand bien même elle ne cachait pas son aversion pour la violence et la guerre, avait eu vite fait de gagner les cœurs et le respect de tous. Gaëlle avait réussi là où Lucy, elle, avait l'amère impression d'avoir, une fois de plus, lamentablement échoué. Lorsque, après l'exécution de son père, Adrien l'avait ramené à son QG et présenté à ses troupes cela ne s'était pas très bien passé. Cela s'était même vraiment très mal passé. Les hommes se montrant aussi méfiants que méchants et moqueurs envers cette gamine aussi incapable de tenir sa langue que de surveiller ses manières ou d'obéir au moindre petit ordre qui lui avait été donné. Oui, les premiers mois de la jeune femme au sein de la résistance avaient été les plus difficiles de toute sa vie ! Elle avait du se battre à chaque instant, prouver non seulement sa valeur mais aussi ses compétences et cette loyauté dont tous ou presque la pensaient incapable. Quoiqu'elle fasse ou dise on ne lui renvoyait jamais que l'image d'une gamine perturbée, instable et qui ne ferait jamais un élément fiable. Et même ses premiers pas sur un champs de bataille furent le plus lamentable et cuisant des échecs pour celle qui réalisa en effet ne pas être prête. Ce jour là, se fichant de l'avis de ses hommes, Adrien avait accepté de la laisser les accompagner. Mais de son impétuosité et de sa témérité le pire était arrivé. Et si la mission avait, au final, était une réussite, plusieurs hommes avaient été blessés par son unique faute. Un était même mort pour mieux la sauver, elle. S'était montée irresponsable mais c'étaient les autres qui avaient payé le prix de ses erreurs.  

Elle avait même songé à renoncer, à partir sans même se retourner. Quitter ces combattants qui ne voulaient, à l'évidence pas d'elle et s'en retourner à sa vie de débauche et de perdition. Mais quelqu'un l'avait retenue, persuadée de rester. Gaëlle... C'était elle qui, parce qu'elle avait su l'écouter sans jamais l'interrompre ou la juger, parce qu'elle avait su trouver les mots si juste à mettre sur ses doutes et ses peurs que Lucy avait finalement décidé de rester. Et quand bien même les mois qui avaient suivi avaient été tout aussi durs pour Lucy celle-ci savait que, plus jamais, elle ne serait seule. Qu'en cas de besoin Gaëlle serait toujours là. Et lorsque, à force de gigantesques efforts, Lucy avait finalement réussi à trouver sa place et à gagner le respect des troupes Gaëlle avait encore été la première à s'en réjouir. Comme l'aurait fait une amie. Une soeur même... Mais là encore Lucy venait de tout gâcher en faisant de cet angelot trop pur une femme bafouée et cocue... Et la jeune femme se maudissait pour cela ! Si elle en avait eu la force alors elle serait partie. Pour de bon ! Elle aurait pris ses cliques et ses claques et se seraient tirée aussi vite et aussi loin que possible de lui ! De cet homme qu'elle voyait lui revenir, sourire niais aux lèvres et suffisamment débraillé pour qu'elle devine ce que lui et sa femme avaient fait pendant les trois heures où ils étaient restés enfermés dans leurs appartement. Si jamais il s'avisait de lui en parler... Mais ce n'était pas à sa maîtresse qu'Adrien venait parler. C'était à celle dont il avait si récemment fait son bras droit. Elle le devina au moment même où il s'assit, tout sourire effacé de son visage et son regard plus froid que jamais. Un paquet de cigarettes qu'il ouvrit et lui tendit après s'en être servie une et ces mots qu'il prononça d'une voix décidée mais son regard comme voilé de tristesse et perdu au loin

Jonas vient de décéder lui aussi... alors qu'elle sifflait sa colère, il poursuivait, maugréant entre ses dents Cinq hommes Lucy ! Nous venons de perdre cinq de nos meilleurs hommes ! un silence qui sembla bien pesant avant qu'il n'annonce Nous ne faisons que perdre du temps, nos forces et nos troupes ! Quoique nous fassions ce ne sont jamais que des biens ridicules égratignures dont ils doivent bien se moquer en haut lieu ! Nous devons agir ! Nous devons réagir !

Et c'est quoi ton plan ? avait-elle dit avant que de se tourner vers lui et de lui balancer mi amère mi sérieuse Et ne me dis pas que tu n'en as pas car je te connais suffisamment pour savoir que seule une raison militaire pourrait te faire quitter ta si délicieuse épouse...

C'était sans doutes mesquin et même méchant mais Lucy était ainsi fait et elle finissait toujours par dire ce qu'elle pensait ou, dans le cas présent, éprouvait. Adrien ne put que saisir cette allusion à son couple et à la liaison qui le reliait si bien à celle dont il prit la main pour mieux nouer leurs doigts. Il savait que ce que Lucy et lui faisaient était mal et lui aussi aurait souhaité pouvoir y mettre un terme définitif. Mais il en était incapable. Il tenait à cette femme enfant. Il avait besoin d'elle... dans son lit, dans ses bras, à ses côtés sur un champs de batailles, dans sa vie si simplement. Adrien aimait sincèrement et éperdument son épouse mais Lucy était devenue sa drogue. Et il n'entendait pas s'en sevrer de sitôt. Et puis elle et lui partageaient cet amour inconsidéré du danger et cette passion du combat que Gaëlle ne pouvait comprendre. Qu'Adrien refusait même de la voir jamais comprendre d'ailleurs. Sa femme n'était pas un soldat ! Lucy, si. Alors qu'il caressait ses doigts des siens il avait soupiré, passé sa main libre à sa nuque et répondu

S'il-te-plaît Lucy... Ne me rends pas les choses encore plus difficiles qu'elles ne le sont déjà.

Et je suis sensée réagir comment je te prie ? Ce matin tu te réveilles dans mes bras, me répète encore et encore à quel point je compte pour toi et, à peine quelques heures plus tard, tu renies le tout pour mieux te précipiter vers ta femme ? T'espérais quoi ? Que je saute de joie peut-être ?

J'aime Gaëlle ! s'était-il emporté, retenant néanmoins la main de celle qui se préparait déjà à partir et à qui il murmurait doucement Et je ne m'en suis jamais caché. puis alors qu'il la ramenait d'un geste sec à lui il murmura tout contre les lèvres de la jeune femme Mais je suis aussi sincère lorsque je te jure que je tiens à toi Lucy... Tu comptes pour moi. un baiser qu'il lui volait avant que de remettre une mèche folle de ses cheveux derrière son oreille Et j'ai confiance en toi. Tu es même la seule à qui je peux demander cela … devant son silence et le froncement de sourcils de sa maîtresse il repoussa doucement celle-ci et se releva pour mieux lui tourner le dos quand il daigna cracher le morceau Gaëlle est fragile... elle a besoin d'être protégée. Et je veux que ce soit toi qui prennes soin d'elle quand je ne serai plus là pour le faire.

Tu plaisantes là j'espère ! Adrien ! Comment tu peux me demander, à moi, de veiller sur ta femme ? Et puis c'est quoi ces histoires encore ? Pourquoi tu ne pourrais plus le faire toi-même ? Que...

Te taire plus de deux minutes tu crois que c'est dans tes cordes ?

Et toi cesser de me prendre pour une conne tu crois que c'est dans tes cordes aussi ? avait-elle dit en se relevant et en commençant à s'éloigner, en colère comme toujours.  

Lucy... avait-il tenté de la retenir mais en vain. Alors il lui avait couru après, la rattrapant par le bras et la forçant à le regarder. Leurs deux souffles qui se mêlaient alors qu'il se noyait dans son regard, effleurait sa bouche de ses baisers et finissait par poser son front contre celui de celle à qui il demandait, plus sincère et fragile qu'elle ne l'avait jamais vu S'il-te-plaît Lucy... Aide moi ! Ne m'abandonne pas... Pas maintenant... J'ai besoin de toi Lucy... Tellement besoin de toi...

Pour faire quoi Adrien … Pour faire quoi... soupirait celle qui baissait la garde, s'abandonnait déjà aux lèvres et aux ébauches de caresses de celui qu'elle aimait à l'évidence bien trop et bien trop fort. Pour prendre soin de ta femme, j'ai compris... Mais pourquoi Adrien ? Où vas-tu ? Que comptes-tu faire ?

Me faire rafler... arrêter et peut-être même bien exorciser. alors que Lucy allait se récrier il la musela d'un baiser et ajouta dans un souffle chaud Je vais infiltrer le Nouvel Ordre.

Adrien était fou ! Complètement fou à lier et bon à enfermer ! Et Lucy, elle, devait l'être encore bien plus puisqu'elle accepta, cette nuit là, de l'aider dans sa suicidaire entreprise.  



CHAPITRE IV



Contre toutes attentes le plan d'Adrien avait fonctionné... à un détail, qui n'en était d'ailleurs pas un, près. Gaëlle avait été raflée elle aussi. Et l'image de la jeune femme en train de se faire attraper par les miliciens poursuivait Lucy dans chacun de ses songes. Personne, pas même Adrien, ne lui avait tenu rigueur pour ce que, de l'avis de tous, elle n'aurait pas pu empêcher. Son amant avait passé des mois enfermés entre les murs du pouvoirs. Des mois pendant lesquels il avait été battu, frappé, humilié et, comme il l'avait prévu, exorcisé. Mais il était parvenu à ses fins et, désormais, le Nouvel Ordre lui faisait confiance. Le laissait même libre de ses mouvements. Tous savaient pertinemment qu'il rejoignait la Résistance mais tous pensaient qu'il n'y allait que pour mieux l'espionner. Et, pour préserver les apparences, Adrien leur revenait toujours. Avec une liste de noms. Des êtres qu'il promettait à la pire des morts mais, comme tous le savaient, on ne pouvait pas espérer gagner sans quelques sacrifices. Et les noms transmis n'étaient que ceux de sorciers traîtres à leur peuple alors pourquoi s'en soucier n'est-ce pas ? Tant qu'ils parvenaient à leurs fins alors tous les moyens étaient bons... Vraiment ? Voilà bien une maxime que Lucy se détestait d'avoir, quelques mois plus tôt, si bien appliquée.

Adrien s'était montré soulagé, et même sincèrement heureux, de voir qu'elle au moins avait pu en réchapper. Et, jamais au grand jamais, il ne lui avait reproché la capture de son épouse. Pourtant...  Pourtant Lucy était coupable. Elle aurait largement pu intervenir, sauver Gaëlle. Mais elle ne l'avait pas fait. Parce que la jalousie en elle avait fini par l'emporter. Et que l'occasion de se débarrasser de sa rivale était bien trop belle pour ne pas être saisie. Le plus monstrueux étant sans doutes que, si elle pouvait remonter le cours du temps alors Lucy savait qu'elle ferait exactement les mêmes choix ! Exactement les mêmes ! Pourtant les événements qui suivirent punirent, à leur manière, la femme jalouse. En septembre 2101, l'entité hybride née des amours de ses ancêtres vint à elle. Leviadée se logea dans ses chairs et contrairement à ce que Lucy affirma à Adrien même l'exorcisme qu'elle subit qu'elle semaines plus tard ne fit pas vraiment disparaître la chose en elle. La crut-il ? Elle n'en est pas sûre mais, depuis janvier, Lucy n'était plus sûre de rien et encore moins de ce qu'il pouvait bien y avoir, ou non, entre eux.  

Adrien avait changé. Comme si la rétention de Gaëlle l'avait privé de sa lumière, de son humanité. Depuis que sa femme était retenue captive, esclave de rien de moins que le Grand Maître parisien, lui était devenu plus sombre et plus dur que jamais. Désormais, Lucy le savait, il ne faisait plus que transmettre les noms des traîtres aux exorcistes … il donnait aussi les noms de ses hommes. Les plus rétifs, les plus suspicieux mais ses hommes quand même ! Et quand il  reprenait son rôle de chef de la résistance c'était pour lancer les plus sanglantes et meurtrières des attaques. Quand l'un de ses hommes tombaient cela ne le touchait ni ne l'émouvait même plus. La Résistance avait libéré Paris, fait des émules un peu partout à la surface du globe mais le prix à payer pour cela était vraiment très élevé. Adrien était en train d'y perdre son âme... Et Lucy, elle, aurait donné le peu qu'il restait encore de la sienne pour sauver l'homme que, malgré tout, elle aimait toujours autant. Entre eux les relations étaient devenues tout à la fois plus intenses et plus tendues que jamais. Ils étaient toujours amants, ne cherchaient même plus vraiment à cacher cette liaison que les troupes se gardaient bien de commenter en public mais s'empressaient de condamner en privé. Adrien était le meilleur des leaders, cela personne n'en disconvenait. Mais l'homme devenait un monstre, se perdait dans les méandres d'une folie qui finirait par l'engloutir s'il ne se ressaisissait pas et très vite ! Et, tous, blâmaient silencieusement Lucy pour l'influence si néfaste qu'elle semblait avoir sur lui.  

Mais ils se trompaient tous ! Lucy et Adrien n'étaient pas entièrement responsables de ces crimes qu'on leur reprochait sans jamais oser le leur dire en face. Oui, la guerre les avait changés ! Oui aussi, les choix qu'ils faisaient n'étaient pas forcément les meilleurs ou du moins les plus humains qui soient ! Mais … et si c'étaient Esdraël et Léviadée les réels fautifs ? Les vrais responsables ? Les deux entités s'entendaient à merveilles en tous cas ! Reste à savoir ce que cette bien étrange alchimie donnerait. Pour leurs hôtes surtout. Pour Lucy plus encore. Elle qui avait toujours cru que ce serait sa colère qui la perdrait en venait à se demander si ce ne serait pas plutôt l'amour qui serait son chant du cygne... Mais après tout, comme ne cesse de le murmurer Léviadée... mourir n'est jamais qu'un passage, une vulgaire étape ! Lucy le sait mieux que personne, non ? Chut ! C'est encore un secret ! Son secret !



THE END !!!


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Lucy Black
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Et hop ! Je veux des liens et des rps sviouplaiiiit ! Sinon je vais faire un giga méga boum caprice et avoir des idées encore plus tordues !
Et nous savons tous où mes idées nous mènent non ? Lucy Black " Entre l'Ombre et la Lumière j'oscille sans cesse" [FINIE] 4128813453

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